Monsieur le
Président,
Chers
collègues,
Je ne
parlerai pas 60 minutes comme mon temps de parole me l’autoriserait. Mais je
prendrais le temps d’expliquer sur cette délibération l’attitude déplacée qui
fut la vôtre et qui nous a obligée à des péripéties qui ne sont pas du niveau
de la 2e métropole de France.
La mise en
place de cette régie des déchets a été rendue nécessaire par l’accumulation
d’erreurs successives d’interprétation de la loi et de l’entêtement de votre
majorité à vouloir à tout prix s’opposer au juge dans le calcul du montant du
budget du traitement des déchets ménagers.
Cette régie
n’est pas la solution à tous nos problèmes mais elle se veut être un outil au
service de la Métropole pour favoriser la justification de nos dépenses réelles
dans le domaine des déchets ménagers.
Vous avez
choisi d’autorité de la constituer de 5 membres élus. Au regard de la
représentation de notre groupe au sein de cette Assemblée nous vous avons
sollicité pour obtenir 1 représentant.
Une demande
légitime et équilibrée.
Légitime car
avec 33 membres, nous sommes le 1er groupe de cette Assemblée, le 1er
groupe d’opposition et que nous représentons exactement 20% des membres élus. 1
représentant sur 5 c’est bien 20%.
Équilibrée
aussi, car en laissant à l’exécutif le choix de 4 membres sur 5, il était
évident que la majorité restait majoritaire et donc que les choix de la régie
seraient bien ceux de la majorité actuelle.
Et là, sans
en comprendre le fondement, ni même l’enjeu politique, vous avez fait le choix
Monsieur le Président, de nous écarter complètement de la représentativité de
cette régie en nous proposant de suppléer un membre titulaire de votre
majorité !
Évidemment
nous ne pouvions que refuser une telle proposition dédaigneuse et marquée par
une suffisance exacerbée.
Alors, oui,
nous vous avons menacé d’utiliser notre capacité d’obstruction pendant cette
séance du conseil, car c’était le seul moyen de vous faire revenir à la Raison.
Une telle
situation n’a été que la résultante de cette double attitude qui consiste à
refuser le dialogue avec le 1er groupe de l’Assemblé, fut-il dans l’opposition
et à utiliser l’humiliation comme méthode de gouvernance. Un choix inacceptable
et contre-productif.
Lors de la
conférence des présidents qui s’est tenue mercredi 30 octobre, Michel Le Faou
président de séance a clairement identifié cette délibération comme un
« hiatus » et indiqué qu’une solution « serait trouvée d’ici
lundi pour faire en sorte que la représentation soit la plus équitable possible
au regard de la représentation des différents groupes qui constituent notre
assemblée». Une position conciliante et je l’en remercie.
Depuis lors,
vous avez compris votre erreur et vous nous avez proposé une représentation
plus conforme à la réalité de la situation politique issue des élections de
2014. Et nous avons accepté l’augmentation du nombre de siège de 5 à 7.
J’espère que
la situation sur ce rapport ne fut qu’un épisode malheureux liée à une
incompréhension et non pas une méthode de gouvernance.
À un moment
donné vous avez presque pu nous faire regretter la présidence qui vous a
précédée !
Monsieur le
Président, chacun sait ici que parmi les bancs de cette assemblée il y a des
différences politiques. Chacun sait aussi que les positions politiques arrêtées
par les uns et les autres n’évoluent que très peu en séance publique. Donc que
le travail préparatoire à nos séances est nécessaire. Mais celui-ci ne peut
être efficace et tourné vers l’intérêt général que s’il est porté par un esprit
de confiance de la parole donnée et de respect. C’est sur ces fondements que
nous vous proposons de poursuivre notre travail pour le bien commun de nos
habitants.