Pour le respect de la pluralité de notre assemblée
Retrouvez l’intervention de Philippe COCHET
(seul le prononcé fait foi)
Monsieur le
Président,
Chers Collègues
Nous n’allons pas
évoquer spécifiquement le procès verbal de la séance précédente, et pourtant
cela est lié. Car à chaque conseil qui passe avant l’échéance électorale de
2020, notre Assemblée s’enfonce dans les limites de l’incroyable et aux
frontières de l’impossible.
Il y a quelques
semaines Monsieur le président, je vous demandais comment vous alliez gérer les
conséquences de la lourde fracture politique que vous aviez créée avec Gérard
COLLOMB. Vous m’aviez répondu qu’il n’y avait rien à gérer car c’est à peine si
vous compreniez à quoi nous pouvions faire illusion.
Nous ne demandons
qu’à vous croire. Mais comme nous ne sommes pas aussi expérimentés que vous
dans l’arène politique, nous aurions besoin de quelques explications de textes
sur des choix politiques qui ne sont pour nous que des jeux de dupes.
Si j’en crois la
presse locale, vous avez eu quelques tensions avec Mme Fouzyia BOUZERDA qui
aurait osé dire qu’elle ne partageait pas votre vision économique fondée sur la
décroissance. Vous avez été très en colère. Alors que c’était plutôt bien pour
vous car en indiquant qu’elle n’était pas d’accord avec votre ligne économique,
elle apprenait à tous les habitants que vous aviez une ligne économique.
Mais passons, vous
avez été très en colère et pour montrer qui est le chef, vous réagissez
immédiatement en annonçant avec tambours et trompettes que Mme BOUZERDA allait
être dépossédée de son poste de Vice-présidente.
Là, il me vient une
question. Quand Roland BERNARD dit à la presse que vous avez le charisme d’une
huitre, il reste conseiller délégué. Quand Richard BRUMM dit que vous êtes un
Judas, il reste vice-président. Mais qu’est-ce qui fait que Mme BOUZERDA elle a
droit à un traitement de faveur ?
Ils sont tous les
trois des soutiens de Gérard COLLOMB. Mais elle se distingue par deux
caractéristiques. D’abord c’est une femme, ensuite elle est très ambitieuse.
C’est certainement cette deuxième caractéristique qui lui a valu d’être la
cible de votre crise d’autorité. Car elle peut vous faire de l’ombre, bien
qu’un récent sondage la mesure à 2% d’intentions de vote.
Mais votre décision
a fait long feu. Car vous n’aviez pas pris la peine de vérifier les conditions
juridique du retrait de la délégation. Le Président de la 2e métropole de
France n’a même pas une note fiable sur la gestion juridique de la collectivité
qu’il dirige ! Nous sommes bien aux limites de l’incroyable.
Finalement, on est
plutôt heureux que vous vous soyez pris les pieds dans le tapis avec ces règles
juridiques. Oui car si vous étiez allé au bout de votre souhait de retirer ses
délégations à votre vice-présidente, il fallait faire sauter tous vos
conseillers délégués. Et là, m’imaginer que Max VINCENT se retrouve orphelin de
toute place dans un exécutif aurait été un crève-cœur tant il est le symbole de
la stabilité politique rhodanienne depuis plus de 30 ans !
Mais dans ce champs
de ruines qui est le résultat des petits arrangements reposant dans l’achat de
voix contre des postes, nous voyons bien ici la quintessence du cynisme
politique qui règne depuis des années.
Mais c’est vrai
quand la Présidente du Groupe ex majoritaire dont le nom de Socialiste ne lui
pose pas de problème alors qu’elle est élue Lrem et que son parti essaye de
détruire le Parti Socialiste tout est possible. Au sein de l’exécutif on voit
des membres de EELV qui ont pratiquement tout voté et maintenant au regard des
sondages renient ce qu’ils ont adoré, ou des élus soit disant non politiques
qui font de l’équilibrisme une discipline rarement exécutée avec autant de
maestria. Tout ceci avec un candidat à la Métropole dont le nombre d’absences
aux commissions ou séances publiques qui bat un record National.
D’un autre côté, je
le confesse, il y a d’autres unions politiques nouvelles que nous ne comprenons
pas. A travers nos lectures nous avons été éblouis par ce texte, je cite : «
Gérard COLLOMB est celui qui a su créer l’impulsion qui fait aujourd’hui de la
Métropole de Lyon un modèle de dynamisme économique et de cohésion sociale. Il
est celui qui a toujours privilégié au niveau local, un modèle efficace d’union
et de rassemblement ».
Petite devinette,
qui est-ce ?
A lire le ton
obséquieux des collègues m’ont soufflés le nom de Renaud GEORGE, c’est vrai ça
aurait pu mais non !
Un indice, c’est le
même qui dénonçait à la ville de Lyon en 2015 : « Gérard COLLOMB a mal anticipé
ses investissements dont le fonctionnement se révèle démesuré », aussi que «
Gérard COLLOMB est un mauvais gestionnaire du patrimoine des lyonnais » pour
conclure par : « il se moque ouvertement de nos concitoyens ». A l’époque ces
déclarations étaient normales, il était un élu de droite.
Ce sera notre
croix. Monsieur le Président, aidez-nous à sauver le conseiller HAMELIN !
Nous vous
souhaitons à tous un très bon conseil.
Pour le respect de la pluralité de notre assemblée